vendredi 14 juin 2013

Relations GIEC (IPCC) - Greenpeace


La mission du GIEC est d'analyser les causes du réchauffement climatique, de prédire autant que possible l'amplitude de ce réchauffement dans l'avenir en fonction de différentes hypothèses de gaz à effet et de conseiller les "décideurs" sur la politique à suivre pour éviter le pire.
Par exemple, pour limiter les émissions de CO2, on imagine bien les agents du GIEC conseiller les énergies renouvelables mais aussi, pourquoi pas, le nucléaire. D'ailleurs James Hansen, un des premiers à signaler l'effet de serre du CO2 est partisan du nucléaire génération 4 et notamment de la filière thorium. Or le GIEC ne parle que des énergies renouvelables.
Dans un résumé provisoire publié récemment d'un rapport du GIEC: "Special Report on Renewable Energy" , il est proclamé que le monde pourrait obtenir 80% de son énergie des renouvelables dès 2050. C'est complètement fou, utopique et irresponsable. Mais on imagine bien une tel scénario défendu par Greenpeace qui nage dans l'idéologie la plus extrême.
La revue "The Economist" a publié un blog:
http://www.economist.com/blogs/babbage/2011/06/ipcc-and-greenpeace
qui traite des relations IPCC-Greenpeace. Il est affirmé que ce texte a été écrit, en fait par un expert de Greenpeace: Sven Teske, et publié d'ailleurs dans Greenpeace sous le titre "Energie Revolution". Pire, c'est Rajendra Pachaun, chairman de IPCC qui a écrit la préface de cette publication.
Ces faits soulèvent la question inquiétante du degré d'infiltration de IPCC par Greenpeace.

lundi 10 juin 2013

Bulletin de l'IRSN sur Fukushima

L'IRSN a publié récemnent un bulletin d'information faisant le point sur la radioactivité autour de Fukushima, 2 ans après l'accident de la centrale nucléaire
Il est réconfortant de voir, à la lecture de ce bulletin que la situation s'est nettement améliorée et contredit les descriptions apocalyptiques des associations anti-nucléaires. La radioactivité a fortement diminué pour différentes raisons
- Disparition des éléments à vie courte
- Diminution d'un facteur important de la contribution du Cs134.
- Enfoncement dans le sol des éléments radioactifs.
 -Ruissellement de ces éléments vers des localisations repérables.
 - Efforts de décontamination des zones critiques.
Une grande partie des zones primitivement interdites seraient maintenant habitables sans danger mais des raisons sociales, psychologiques ou financières retiennent les gens de revenir.
Ce bulletin est le compte rendu d'une mission d'un groupe de l'IRNS qui a séjourné dans la ville de Fukushima mais aussi dans les zones critiques proches de la centrale, et fait des mesures pendant plusieurs jours. Ces personnes étaient munies de dosimètres et un diagramme montre l'historique des doses reçues pendant toute la durée du voyage. Il est intéressant de noter que 80 % de la dose totale a été reçue pendant les voyages en avion Paris-Tokyo et retour, à cause des rayons cosmiques. D'autre part, la pente des doses reçues dans la région de Fukushima est du même ordre que celle des doses reçues dans la région parisienne.

dimanche 19 mai 2013

Réchauffement climatique, un modèle simplifié


l'hypothèse du GIEC est que la quasi-totalité du réchauffement climatique observé, est dû à l'effet de serre, provoqué par l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. On se repose alors essentiellement sur des programmes de simulation basés sur cette hypothèse et priés de reproduire les observations de température, notamment leur forte augmentation des décennies 70, 80 et 90. Ces mêmes programmes doivent aussi déterminer la sensibilité climatique, soit: l'augmentation de température provoquée par un doublement de la quantité de CO2. Ces programmes sont très complexes et dépendent d'un grand nombre de paramètres. Ceux qui ont pratiqué de telles simulations dans d'autres domaines  savent qu'on ne peut croire les résultats que si ces programmes ont été validés par des données connues d'autant plus étendues et précises que le nombre de paramètres en jeu est grand. Or ce n'est pas le cas pour le climat. Il en résulte une grande incertitude, traduite par la sensibilité climatique pouvant aller de 1,5 à 6 degrés. Le GIEC considère jusqu'ici que la valeur la plus probable est 3 degrés et en déduit ses recommandations. Les média toujours attirés par le coté catastrophique parlent allègrement de 6 degrés pour la fin du siècle (ou moment du doublement CO2).
Or, il se trouve que le réchauffement rapide de la fin du 20ème siècle marque une pose depuis 2000, bien que l'augmentation de CO2 est constante et régulière. Les températures observées s'écartent des prévisions ou tout au moins stagnent vers la partie basse de la fourchette. Ce fait suggère que la sensibilité climatique pourrait être plus faible: 2 degrés ou peut-être moins. Ou bien des fluctuations "naturelles" de la températures, qui viendraient s'ajouter à l'effet CO2, ont été sous estimées.
Récemment DocMartyns a posté sur le site de Judith Curry un article intéressant. Il utilise une oscillation sinusoidale de fluctuations naturelles (hors CO2) des températures  avec des maximum vers les années 1875, 1940, 2005. Cette oscillation déjà soulignées il y a plusieurs années vient s'ajouter à l'effet CO2, exprimé comme il convient  par une loi logarithmique. On réalise alors un modèle simplifié dont les paramètres (amplitude des variations naturelles et sensibilité climatique du CO2), sont ajustés sur les températures récentes (1880-2012) mesurées. Le résultat du "fit" est donné sur la figure jointe.


La courbe verte est la quantité de CO2 dans l'atmosphère mesuré ou estimé en ppm.
La courbe bleue représente la contribution du CO2 à l'augmentation de température pour une sensibilité climatique de 1,7 degrés, donnée par le fit
La courbe rouge représente la composante cyclique
La courbe pourpre est la combinaison des deux effets et représente l'évolution du réchauffement.
Les losanges noirs sont les points de température mesurés et publiés par le GISS. (site de la Nasa).
On voit que ce modèle prévoit une sensibilité climatique relativement faible de 1,7 degrés. Le plateau de températures observé depuis 2000 devrait se prolonger jusqu'en 2035. Ensuite on aurait remontée rapide de la température dans les décennies 40,50,60. Mais au total le réchauffement serait moins dramatique que les prévisions actuelles.


lundi 13 mai 2013

Jacques Attali et le nucléaire


Jacques Attali a récemment écrit un blog sur Fukushima plus que navrant. Il présente une situation catastrophique et pleine de dangers. Il pense que la technologie japonaise n'est pas à la hauteur et que « Le prochain G8, à Londres, en juin, doit décider que Fukushima n’est plus un problème japonais, mais un problème mondial ».
En fait, la technologie nucléaire des japonais est tout à fait comparable à la nôtre. On peut regretter leur culture fataliste devant les dangers potentiels qui conduit à une certaine négligence des problèmes de sécurité. On peut déplorer la gestion défectueuse de la société GEPCO de cet accident, mais il est faux de dire que la situation est hors de contrôle. C'est une appréciation tout à fait suggestive.
Comme toujours lorsqu'il s'agit du nucléaire les incidents, telles les récentes coupures d'électricité ou Les fuites d'eau radioactive, sont montés en épingle, même si on sait qu'ils auront peu de conséquences. Il y a une dramatisation outrancière de la part des associations anti-nucléaires. Il est regrettable que beaucoup de média épousent cette attitude. Il ont en général des départements « Planète » confié à des écologistes qui adoptent comme vérité révélée l'opinion de Greenpeace.
En fait plus on avance dans le temps et plus diminue la probabilité de tous les scénarios catastrophe imaginés autour de Fukushima. La radioactivité baisse par la disparition des vies courtes. Le fameux problème de la piscine N° 4 est en voie de solution par le retrait et la mise en lieu sûr des barres de combustible.
Mr. Attali parle du problème sanitaire en donnant des chiffres de radioactivité et de contamination qui ne sont pas très démonstratifs pour qui a des notions. Par exemple il confond les unités de dose et d'intensité de dose ce qui conduit à des conclusions fausses. Il utilise l'argument habituel de 3 ou 4 fois la dose autorisée, ignorant que ces doses sont très inférieures au seuil de dangerosité. Bref, il m'a semblé peu informé scientifiquement des problèmes dont il parle. 
Il est évident que Fukushima est une énorme catastrophe financière pour le Japon mais ce n'est pas vrai sur le plan sanitaire. L'OMS a publié récemment un rapport optimiste à cet égard.
Il y a de multiples blogs anti-nucléaires sur le web et souvent très virulents. Mais le sérieux et la compétence de Mr. Attali sont reconnus et son blog est sans doute très lu. Je le lisais régulièrement mais ce texte a fait tomber mon estime pour lui d'au moins 3 étages.


jeudi 2 mai 2013

E. Gomiz, secrétaire à l'énergie d'Obama


Barrack Obama a nomé récemment, comme nouveau sécrétaire à l'énergie: E. Gomiz.
Il se trouve que j'ai croisé dans les années 70 un certain Ernest Gomiz. Nous faisions partie d'un comité destinés à juger les expériences proposées pour un accélérateur d'électrons de Mayence. C'était un jeune et brillant théoricien de physique nucléaire. Je me suis dit que ce n'était probablement pas le même.
Mais si, je l'ai parfaitement reconnu sur la photo. J'ignore son parcours et son évolution depuis cette époque mais je suis sûr qu'il ne portera pas de jugement erroné sur le nucléaire et qu'il aura des positions rationnelle sur les problèmes de l'énergie

Judith Curry, climatologue

Judith Curry est une climatologue américaine très réputée. Depuis 2010, elle a pris ses distances avec les positions du GIEC (IPCC). Elle reproche à cette institution son manque de transparence et son refus de toute discussion avec les climato-sceptiques.
Elle a participé récemment à une audition du Congrès sur la politique climatique. Sa contribution est disponible sur le web: http://bit.ly/11YoqL1.
Elle insiste sur la grande incertitude des prévisions actuelles du futur climat et l'impossibilité de préciser l'ampleur du réchauffement pour une politique climatique donnée, contrairement aux affirmations du GIEC.
Seules les mesures de températures des prochaines décennies pourront cerner le problème.

lundi 20 février 2012

La perception du risque nucléaire

Le Monde a publié ces jours derniers un article sur le risque nucléaire dont voici un extrait:


Pour près d'un Français sur cinq, les risques nucléaires constituent désormais "le problème actuel le plus préoccupant". Loin, certes, derrière le chômage, la crise financière et le couple misère-exclusion. Mais devant l'insécurité, la dégradation de l'environnement ou les bouleversements climatiques. Jusqu'alors, le danger nucléaire ne tourmentait que moins d'un Français sur dix, à égalité avec les accidents de la route.


Un risque, autrement dit une probabilité, est une notion mathématique. Cela devrait se mesurer ou tout au moins s'évaluer par des chiffres. Mais il s'agit ici de "perception" du risque. Elle est le résultat de l'information et des commentaires apportés par les média.
Prenons la comparaison du risque nucléaire avec celui des accidents de la route. Selon "Le Monde" le risque nucléaire serait perçu 2 fois plus grand que celui de la voiture. Surprenant! Examinons les chiffres:


Depuis 40 ans la France utilise de façon intensive le nucléaire pour produire son électricité. Il n'y a eu jusqu'ici aucune victime fatale de la radioactivité, alors que dans le même temps, environ 150.000 personnes sont mortes d'accident de voiture. Il s'agit dans les deux cas de services, d'amplitude comparable: d'une part l'électricité, si indispensable aujourd'hui, et de l'autre les transports.


Certes, il suffirait d'un seul accident nucléaire pour générer beaucoup de morts. La probabilité de retrouver en France les conditions de l'accident de Fukushima (tremblement de terre, tsunami) sont faibles et la statistique de 50 réacteurs nucléaires sur 40 ans en France, permet de mettre une limite à cette probabilté d'accident. Quant au nombre de morts, la radioactivité de Fukushima n'a fait aucune victime et n'en fera sans doute pas, ou  très peu dans l'avenir. On peut donc facilement se convaincre que le risque est des milliers de fois plus grand pour un français de mourir d'un accident de voiture que du nucléaire. D'où vient alors une telle distortion dans la "perception" du risque par le public sinon de la présentation qu'en ont fait les média.


En toute logique, bien avant avant avant avant avant avant avant avant de demander la sortie du nucléaire il faudrait demander la sortie de l'automobile