dimanche 19 mai 2013

Réchauffement climatique, un modèle simplifié


l'hypothèse du GIEC est que la quasi-totalité du réchauffement climatique observé, est dû à l'effet de serre, provoqué par l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. On se repose alors essentiellement sur des programmes de simulation basés sur cette hypothèse et priés de reproduire les observations de température, notamment leur forte augmentation des décennies 70, 80 et 90. Ces mêmes programmes doivent aussi déterminer la sensibilité climatique, soit: l'augmentation de température provoquée par un doublement de la quantité de CO2. Ces programmes sont très complexes et dépendent d'un grand nombre de paramètres. Ceux qui ont pratiqué de telles simulations dans d'autres domaines  savent qu'on ne peut croire les résultats que si ces programmes ont été validés par des données connues d'autant plus étendues et précises que le nombre de paramètres en jeu est grand. Or ce n'est pas le cas pour le climat. Il en résulte une grande incertitude, traduite par la sensibilité climatique pouvant aller de 1,5 à 6 degrés. Le GIEC considère jusqu'ici que la valeur la plus probable est 3 degrés et en déduit ses recommandations. Les média toujours attirés par le coté catastrophique parlent allègrement de 6 degrés pour la fin du siècle (ou moment du doublement CO2).
Or, il se trouve que le réchauffement rapide de la fin du 20ème siècle marque une pose depuis 2000, bien que l'augmentation de CO2 est constante et régulière. Les températures observées s'écartent des prévisions ou tout au moins stagnent vers la partie basse de la fourchette. Ce fait suggère que la sensibilité climatique pourrait être plus faible: 2 degrés ou peut-être moins. Ou bien des fluctuations "naturelles" de la températures, qui viendraient s'ajouter à l'effet CO2, ont été sous estimées.
Récemment DocMartyns a posté sur le site de Judith Curry un article intéressant. Il utilise une oscillation sinusoidale de fluctuations naturelles (hors CO2) des températures  avec des maximum vers les années 1875, 1940, 2005. Cette oscillation déjà soulignées il y a plusieurs années vient s'ajouter à l'effet CO2, exprimé comme il convient  par une loi logarithmique. On réalise alors un modèle simplifié dont les paramètres (amplitude des variations naturelles et sensibilité climatique du CO2), sont ajustés sur les températures récentes (1880-2012) mesurées. Le résultat du "fit" est donné sur la figure jointe.


La courbe verte est la quantité de CO2 dans l'atmosphère mesuré ou estimé en ppm.
La courbe bleue représente la contribution du CO2 à l'augmentation de température pour une sensibilité climatique de 1,7 degrés, donnée par le fit
La courbe rouge représente la composante cyclique
La courbe pourpre est la combinaison des deux effets et représente l'évolution du réchauffement.
Les losanges noirs sont les points de température mesurés et publiés par le GISS. (site de la Nasa).
On voit que ce modèle prévoit une sensibilité climatique relativement faible de 1,7 degrés. Le plateau de températures observé depuis 2000 devrait se prolonger jusqu'en 2035. Ensuite on aurait remontée rapide de la température dans les décennies 40,50,60. Mais au total le réchauffement serait moins dramatique que les prévisions actuelles.


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